Martine
petite maman
petite maman
Le 25 août 1870, tandis que Paris se prépare à résister au siège des armées allemandes, le marquis de Hertford, pair d'Angleterre, s'éteint dans son château de Bagatelle. Célibataire, le frère de Milord l'Arsouille laisse une immense fortune et une collection d'oeuvres d'art digne des plus grands musées nationaux. Ce patrimoine, assemblé par des générations d'une illustre famille de l'aristocratie britannique, va connaître un étrange destin. On trouve un testament dans un tiroir de la chambre du défunt. L'intégralité des biens revient à Richard Wallace, le secrétaire du marquis de Hertford.Qui est cet héritier inattendu d'une telle fortune, dont la collection londonienne, mondialement connue, porte le nom ? Cet homme effacé, abandonné quand il était enfant, puis recueilli par la mère du collectionneur dont il devint l'infirmier, serait-il un descendant illégitime de la famille Hertford ? Ce philanthrope, qui distribua sans compter des subsides aux assiégés parisiens pendant la guerre de 1870 et dota la capitale des fameuses fontaines Wallace, serait-il un usurpateur ayant détourné un héritage à son profit ?L'auteur nous révèle aussi l'histoire d'une dynastie fascinante. Proches des rois Georges III et Georges IV, de Talleyrand, de Junot, de Napoléon III, les Hertford ont défrayé la chronique : amours coupables, scandales, mariage secret, enfant illégitime
Derrière la fenêtre de son compartiment, un Français d’origine russe regarde les forêts d’Ukraine défiler. Autour de son cou, une croix
orthodoxe que lui a offerte sa mère. Dans un pays mis à feu et à sang par les fils de ses ancêtres, c’est sa mère russe qu’il porte contre
sa poitrine.
C’était déjà sa mère, et professeure de russe, qui l’accompagnait lors de son premier voyage scolaire à Kiev en pleine guerre froide. Ou, en
tant qu’interprète, pour son premier reportage dans la Russie des années 2000. Aurait-il pu l’imaginer alors interrogée par le KGB à
dix-sept ans à Sébastopol ?
À quelques centaines de kilomètres de ce train qui l’emmène aujourd’hui vers Kiev, un vieil Ukrainien marche sur un lac gelé. Lui aussi
porte une croix orthodoxe autour du cou. Ils ne se connaissent pas encore, mais bientôt ils vont partager un secret.
Une valse à trois temps, pour approcher le mystère des origines, entre fierté, désenchantement et renoncement. Une quête littéraire, intime
et universelle. Un regard unique.
Michael Hartung, qui tient un des derniers vidéo-clubs de Berlin, reçoit la visite d'un journaliste. Des dossiers exhumés de la Stasi
montreraient qu'un jour de juillet 1983 Hartung, à l'époque aiguilleur, aurait organisé l'évasion de 127 personnes vers l'Ouest dans un
train de banlieue. L'intéressé nie d'abord catégoriquement mais la tentation d'être un héros est trop belle... Les médias s'emparent de
l'histoire, un livre et un film sont en préparation, Hartung est célèbre ! Mais lorsqu'il rencontre Paula, une jeune femme qui était à bord
du train détourné, et tombe amoureux d'elle, il comprend qu'il va devoir trouver un moyen de s'extirper du mensonge dans lequel il s'est
enferré.
S'il est encore temps.
27 pages. Premier plat illustré en couleurs. Nombreuses illustrations en couleurs dans et hors texte. 2 planches d'images à découper.
Une collection complète et richement illustrée pour traiter aussi bien les thèmes sur les animaux, les phénomènes naturels, l'histoire ou
encore les arts !
Zéro ! Benjamin a complètement raté sa dictée. Ses parents décident de s’y essayer pour lui donner l’exemple et démontrer, bien malgré eux
et sous les rires de leur fils, qu’ils font aussi des fautes. Et pourquoi ne pas prolonger le jeu avec leurs amis lors d’un pique-nique au
soleil ? Ils seront une dizaine à plancher sur la dictée la plus difficile de la langue française : celle de Prosper Mérimée. La légende
prétend qu’il est impossible de ne pas y faire de fautes… Qui s’en sortira ?
Antoine Laurain porte un regard plein de tendresse et d’humour sur notre époque et ses différentes générations, autour de l’emblématique
devoir de notre enfance : la dictée, qui, replongeant chacun dans ses souvenirs, pourrait bien renouer les liens entre tous les personnages,
petits et grands, de cette histoire.
« C'était il y a tout juste un an. Une famille a disparu, là où personne ne disparaissait jamais. On m'a chargée de l'enquête, et ce que j'ai découvert au fil des semaines a ébranlé toutes mes certitudes. Il ne s'agissait pas d'un simple fait-divers, mais d'un drame attendu, d'un mal qui irradiait tout un quartier, toute une ville, tout un pays, l'expression soudaine d'une violence qu'on croyait endormie. » Hélène, ex-commissaire de police, reprend du service pour retrouver un couple et leur petit garçon, Milo. Elle rencontre les dernières personnes à avoir été en contact avec eux. Depuis que la France a basculé dans l'ère de la Transparence, ces hommes et ces femmes vivent dans un monde harmonieux, libéré du mal, où chacun évolue sous le regard protecteur de ses voisins. Mais au cours de son enquête, Hélène va dévoiler une vérité aussi surprenante que terrifiante. À travers cette contre-utopie, c'est le monde d'aujourd'hui que l'auteur interroge. Ce roman haletant montre des êtres en proie à leurs pulsions et à leurs fêlures derrière leur apparente perfection.
Le proces qui a rendu possible la legalisation de l'avortement
Mon corps, mon choix : un procès historique
En 1972, Marie-Claire Chevalier, enceinte à la suite d’un viol, est dénoncée pour avortement clandestin par son propre agresseur.
L’avortement est encore, à cette époque pas si lointaine, un délit passible d’une très forte amende et même d’incarcération. Sa mère qui a
tout mis en œuvre pour lui venir en aide, ainsi que des femmes ayant pris part aux événements, comparaissent elles aussi devant la justice,
pour complicité. Cette affaire dramatique tristement banale devient l’un des grands procès historiques par le concours de Gisèle Halimi,
avocate de toutes les grandes causes féministes et antiracistes. Elle s’empare de l’histoire de Marie-Claire et de sa mère, pour créer un
électrochoc médiatique, public et sociétal. Elle ne défend plus une jeune femme « coupable » d’avortement, elle attaque les lois et
politiques anti-abortives qui sévissent en France. Forte du soutien de grandes stars françaises, actrices, intellectuelles, journalistes
mais aussi personnalités politiques, Maître Halimi a pour objectif de provoquer une jurisprudence dont le tribunal de Bobigny devient le
théâtre.
Traitant d’un sujet qui aurait pu rester un fait divers, ce roman graphique, développé avec force et réalisme par Marie Bardiaux-Vaïente et
magnifié par Carole Maurel, revient sur l’histoire de celles qui ont préparé le terrain pour la loi Veil, promulguée en 1975. Un album
puissant, poignant, et nécessaire dans le contexte actuel. Marie-Claire fut le symbole de toute une génération, portée littéralement par sa
mère et son avocate, mais aussi par toutes celles qui vivent l’intolérable injustice de centaines de milliers de femmes chaque année, dont
les plus précaires sont les victimes les plus criantes.
Un édifiant plaidoyer pour la liberté et l’émancipation, à lire absolument.
Jusqu'ou peut on aimer ? Jusqu'à s'oublier.....
Le nouveau roman de Mélissa Da Costa nous plonge au coeur de l'intimité d'un couple en miettes et affronte, avec une force inouïe, la
réalité de l'amour, du désespoir, et la soif de vivre, malgré les épreuves.
Ce pourrait il que ce soit ça,
Cette bête noire qui remue dans ma poitrine,
Piétine, déchire, ronge tout autour d'elle,
Avec la férocité d'une hyène,
Ne me laissant qu'un trou béant dans le cœur
Et une sécheresse dans la gorge ?
La culpabilité.....
Se pourrait il que ce soit ça,
Aimer malgré soi ?
Aimer mal
Aimer sans savoir pourquoi
Aimer .....
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L'intégrale des jurons du capitaine
L'héroïsme singulier du Capitaine ne pouvait s'exprimer que dans une langue originale. Bien sûr, l'outrage garde chez lui la force
cathartique des bons vieux jurons, mais pour agonir l'ennemi, l'insulter à mort, pas de gros mots, très peu d'argot, jamais d'apostrophes
grossières. Ces “sordida verba” n'ont rien de sordide. Haddock s'inscrit dans la tradition des polémistes les plus virulents, qui, de
Rabelais à Vallès, Bloy ou Céline, se battent avec des mots contre les médiocres et les méchants. Grâce à lui, remis en circulation,
décrochés de leur usage convenu, arrachés à la routine, ces mots - dont certains, comme “bachi-bouzouk” ou “tonnerre de Brest”, sont devenus
des classiques – sont lancés en un jubilatoire et baroque mouvement qui leur donne une vigueur surprenante.
Le Haddock illustré est à la fois un lexique donnant signification et emploi des termes haddockiens et un instrument culturel présentant
explications historiques et étymologiques, modifications de sens, archaïsmes, régionalismes et haddockismes. Insultes, injures, jurons :
pour la première fois, tout l'arsenal des “mots” du Capitaine est présenté et analysé avec autant de sérieux que d'humour.
Edition de Jacques Dupont
Pêcheur d'Islande a sans doute souffert de son succès, considérable, et l'on ne relit plus beaucoup cette histoire d'amour qui fit tant
pleurer nos grands-mères. Le chef-d'oeuvre de Loti n'en recèle pas moins de nombreuses qualités. Avec une construction savante,
soigneusement équilibrée, un style sobre, à la limite de l'épure ("La mer, la mer grise"), des phrases ciselées, polies comme des galets,
Loti accomplit un véritable travail d'artiste et de peintre pour évoquer ces horizons blancs, immensément vides, qui déchirent le ciel
d'Islande. Lumières polaires irisées, brumes blafardes, soleils sans chaleur, impassibles et cruels, répondent aux tourments des coeurs,
annoncent les amours brisées par la mort, les noces du marin et de la mer. Artisan scrupuleux, Loti trouve ici le chemin d'une poésie à la
fois simple et profonde, où son chant s'épanouit en toute plénitude.
La Marie, navigue vers l'Islande emmenant à son bord les pêcheurs bretons qu'on appelle les "Islandais". Pourtant, la mer du Nord est
dangereuse, et chaque année, certains équipiers ne reviennent pas. Après avoir vécu à Paris, Gaud, une belle et douce jeune femme, revient
vivre en Bretagne. Elle tombe alors éperdument amoureuse de Yann, marin sur La Marie. Mais, lui, n'aime que la mer...
Prix Rrenaudot 2006
En 1848, on découvre de l’or dans la Feather River, en Californie du Nord. Une ville naît, baptisée Oroville ; la ruée vers l’or commence.
En 2020, Thea, géologue venue à Oroville pour travailler en aval du gigantesque barrage désormais construit sur la Feather River, doit fuir
devant l’avancée des méga-feux. Alors qu’un monde vacille, la violence de son histoire resurgit.
Entourée de femmes aimées — une écrivaine de science-fiction, une descendante d’un peuple autochtone, une ingénieure coréenne —, Thea tente
de remonter le fil des dévastations issues de la ruée vers l’or.
Porté par la langue puissante et tendre de Nina Leger, le chant ancien de la rivière se mêle aux voix d’un présent bouleversé pour faire
entendre l’épopée d’une civilisation qui s’est construite en détruisant, au point de préparer sa propre ruine.
Version très simplifíée de certains conte de Charles Perrault pour enfants dans láprentissage de la lecture 7-10 ans
Merlin l'enchanteur, histoire adaptée pour jeune lecteur dans l'apprentissage du francais
Après la mort de son père, Luna et sa mère déménagent. Déboussolée, la jeune fille peine à nouer des amitiés et trouve refuge dans les livres qu’il lui a laissés et que son parrain lui envoie régulièrement. Un soir d’ennui, elle ouvre son ordinateur et se filme en parlant de sa dernière lecture. Elle signe Mal Lunée et poste le tout sur YouTube. Cette première vidéo littéraire est bientôt suivie par d’autres. Un embryon de communauté émerge autour d’elle. Luna est alors repérée par Élie, un jeune agent d’influenceurs qui lui propose de l’aider à développer sa stratégie de contenu. Catapultée sur le devant de la scène, Luna découvre un monde au sein duquel vie privée et vie publique se confondent. Dans cet univers aussi exaltant qu’éreintant, la spontanéité n’a plus sa place et chaque geste peut être lourd de conséquence. Dans quel monde Luna a-t-elle mis les pieds ? Comprend- elle vraiment tous les enjeux auxquels elle fait face ? Quel sera le prix à payer ? Quand le succès déferle sur elle, elle devient un personnage public, et également une cible.
Les écrivains-voyageurs quittant la France pour vivre la ruée vers l’or en Californie sont des aventuriers et des pionniers. De 1848 à 1915,
leurs récits de voyage se succèdent voire se superposent, tissant un réseau intertextuel qui fait évoluer le genre viatique et modifie
l’horizon d’attente du lecteur découvrant le Nouveau continent.
Cet essai présente une quarantaine de récits des voyageurs français en Californie. Il propose une typologie de ces voyageurs et voyageuses
ainsi qu’une analyse littéraire de leurs écrits. Après une contextualisation de ces figures d’écrivains-voyageurs du milieu du XIXe siècle
alors que le jeune État californien entre dans l’Union au moment de la découverte de l’or, la première partie de l’essai porte sur les
portraits des voyageurs (typologie, motivations du voyage, intertextualités). La deuxième partie concerne le récit de voyage : épopée et
ethnographie, realia et topoï californiens, naissance d’un nouveau genre littéraire, le « western littéraire » à la française. Enfin la
troisième partie de l’essai est l’étude de trois variantes significatives de ce nouveau genre qu’est le western littéraire : Madame de
Saint-Amant, le baron de Wogan, Ernest de Massey.
Nirina Ralantoaritsimba est docteure en littérature et civilisation françaises, spécialiste de littérature de voyage. Certifiée de Lettres
Modernes et diplômée d’un Master en Langue Française Appliquée, elle a enseigné le Français Langue Étrangère à l’École Pratique des Hautes
Études à Paris et à la Sorbonne d’Abu Dhabi aux Émirats Arabes Unis. Ses recherches transdisciplinaires actuelles portent sur l'écriture de
soi, l’interculturalité, les écrivaines-voyageuses en Afrique et les études post-coloniales.
Quand on a fait, comme le dit Seyoum avec cynisme, « de l’espoir son fonds de commerce », qu’on est devenu l’un des plus gros passeurs de la
côte libyenne, et qu’on a le cerveau dévoré par le khat et l’alcool, est-on encore capable d’humanité ?
C’est toute la question qui se pose lorsque arrive un énième convoi rempli de candidats désespérés à la traversée. Avec ce convoi
particulier remonte soudain tout son passé : sa famille détruite par la dictature en Érythrée, l’embrigadement forcé dans le camp de Sawa,
les scènes de torture, la fuite, l’emprisonnement, son amour perdu…
À travers les destins croisés de ces migrants et de leur bourreau, Stéphanie Coste dresse une grande fresque de l’histoire d’un continent
meurtri. Son écriture d’une force inouïe, taillée à la serpe, dans un rythme haletant nous entraîne au plus profond de la folie des hommes.
Paris, 1967. À l'aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses
programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices. En quelques semaines, c'est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à
« la dame de coeur ». Bientôt, à l'heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l'émission avec passion. Parmi elles, Mireille et
sa soeur Suzanne, qui découvrent qu'elles aussi pourraient maîtriser leur destin. Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon
d'une société libérée par Mai 68 et les tourments qu'on lui livre, elle en est totalement bouleversée.
Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort
des Françaises semble d'un autre âge.
Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs
différences, se tendent la main. Amour, maternité, droits, sororité... l'auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et
régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.
Ecrit pas sa petite fille
Prix Maison de la presse 2023
" Ma mère, quand elle m'a raconté la première du Boléro, a dit son émotion, les cris, les bravos et les sifflets, le tumulte. Dans la même
salle, quelque part, se trouvait un jeune homme qu'elle n'a jamais rencontré, Claude Lévi-Strauss. Comme lui, longtemps après, ma mère m'a
confié que cette musique avait changé sa vie.
Maintenant, je comprends pourquoi. Je sais ce que signifiait pour sa génération cette phrase répétée, serinée, imposée par le rythme et le
crescendo. Le Boléro n'est pas une pièce musicale comme les autres. Il est une prophétie. Il raconte l'histoire d'une colère, d'une faim.
Quand il s'achève dans la violence, le silence qui s'ensuit est terrible pour les survivants étourdis.
J'ai écrit cette histoire en mémoire d'une jeune fille qui fut malgré elle une héroïne à vingt ans. "
Comment mesure-t-on une vie ? Peut-elle se stérer en poèmes, comme on compte les pieds dans un alexandrin ? Que reste-t-il de nous quand
nous ne sommes plus ?
À sa mort en 1886, Emily Dickinson a laissé derrière elle, pêle-mêle, des centaines de textes griffonnés sur des bouts de papier que sa
soeur Lavinia découvre avec stupéfaction. Elle en confiera la publication à Mabel Loomis Todd, la maîtresse de leur frère. Sans ces deux
femmes, et l’apport de Susan Gilbert Dickinson, belle-soeur et amie de coeur d’Emily, le monde n’aurait jamais rien connu de cette
formidable oeuvre fantôme, sans doute l’entreprise poétique la plus singulière de toute l’histoire de la littérature américaine.
Les ombres blanches reprend l’histoire là où se terminait Les villes de papier, pour en raconter la suite improbable, quasi miraculeuse : la
naissance d’un livre des années après la mort de son auteure. Dans ces pages sensibles et lumineuses, Dominique Fortier explore, à travers
la poésie de Dickinson, le pouvoir mystérieux qu’exercent les livres sur nos vies, et sonde le caractère à la fois fragile et nécessaire de
la littérature
Le fameux « Smoking, no smoking » d'Alain Resnais l'a illustré naguère au cinéma, la scientifique "théorie du chaos" déclinée par Lorenz le vérifie tous les jours auprès de l'enchaînement des événements naturels : il suffit parfois d'un rien, d'un chouïa, d'une relation causale infime pour que tel phénomène, inattendu, surgisse tandis qu'on ne l'attendait point. Inversement, pour que telle situation se profile alors qu'elle n'était aucunement escomptée. Ainsi en est-il du 08 octobre 1908 selon Éric-Emmanuel Schmitt : recalé ce jour-là par d'intransigeants censeurs de l'École des Beaux-Arts de Vienne, le candidat Adolf Hitler va s'acheminer vers une existence pétrie de ressentiment, de refus de compassion mâtiné d'une folle soif du pouvoir. Chacun en connaît les conséquences historiques : la Seconde Guerre mondiale, le nazisme, les camps de concentration, le génocide, deux bombes atomiques, cinquante cinq millions de morts… Mais que se serait-il passé, qu'aurait-il donc pu advenir, si au contraire Hitler avait été reçu aux Beaux-Arts comme apprenti peintre méritant ? À partir de cette question, de cette infime infinie possibilité, bascule l'Histoire dans son entier.
Quand le romanesque se joue de l'histoire, quand la fiction tisse sa toile dans la réalité, pour en faire ce qu'elle veut. La Maîtresse de Brecht est ainsi, puisant dans cette Allemagne à genoux, ruinée, détruite de l'après-guerre. On est en 1948. Bertold Brecht, dramaturge anarchiste réputé, ayant fui les nazis, rentre d'exil, de retour de Californie. Dans Berlin-Est, les autorités communistes ont pris le pouvoir. Son retour est triomphal. Tandis que partout des agents rétablissent l'ordre, reconstruisent le pays, éduquent les esprits, on lui donne des moyens considérables pour monter le Berliner Ensemble. Pas de hasard. Si Brecht est un formidable séducteur, on se méfie de lui, de ses idées, de ses actes. Pour mieux le surveiller, l'encadrer, le saisir, l'agent Hans Trow lui colle aux basques et à la peau une jeune comédienne, mystérieuse et théâtrale, Maria Eich. En attendant de jouer Antigone, elle sera sa maîtresse. Jacques-Pierre Amette tire les ficelles de son roman à partir de ces trois portraits dans un décor fastueux, entre coulisses et fatras, entre la scène et les gravats, entre les uniformes et les costumes. Peu importe que l'histoire soit vraie, inventée ou non, puisqu'elle est écrite. Et bien écrite, sans effet, sans rajout ni repentir, sans pathos. Avec les justes mots ou les mots justes, à la manière de Brecht. Voilà tout un monde historique, artistique, qui revit sous la plume ciselée de Jacques-Pierre Amette. Un art du roman, récompensé par le Goncourt. --Céline Darner
« Je m'appelle Saad Saad, ce qui signifie en arabe Espoir Espoir et en anglais Triste Triste. »
Saad veut quitter Bagdad, son chaos, pour gagner l'Europe, la liberté, un avenir.
Mais comment franchir les frontières sans un dinar en poche ? Comment, tel Ulysse, affronter les tempêtes, survivre aux naufrages, échapper
aux trafiquants d'opium, ignorer le chant des sirènes devenues rockeuses, se soustraire à la cruauté d'un geôlier cyclopéen ou s'arracher
aux enchantements amoureux d'une Calypso sicilienne ?
Tour à tour violent, bouffon, tragique, le voyage sans retour de Saad commence. D'aventures en tribulations, rythmé par les conversations
avec un père tendre et inoubliable, ce roman narre l'exode d'un de ces millions d'hommes qui, aujourd'hui, cherchent une place sur la terre :
un clandestin.
Conteur captivant, témoin fraternel, Eric-Emmanuel Schmitt livre une épopée picaresque de notre temps et interroge la condition humaine. Les
frontières sont-elles le bastion de nos identités ou le dernier rempart de nos illusions ?
On n'est jamais content de ses cheveux : Rose, qui a les cheveux crépus, rêve de les avoir lisses. Pour se conformer aux normes sociales, elle sera prête à tout, quitte à gommer son identité métissée. Entre enquête de société et récit de vie, une BD riche et touchante qui parle de sexisme, de racisme, d'héritage et d'acceptation de soi.
La Saga de Grimr est une quête d’identité tragique dans un décor grandiose. Le héros y est confronté à chacun des piliers de la culture
islandaise : le prestige de la généalogie, le culte de la loi et la superstition.
1783. L’Islande, accablée par la misère, doit encore subir le joug du Danemark. Et le sort de Grimr, devenu orphelin, est plus cruel encore
dans ce pays où l’homme se définit d’abord par son lignage. Doté d’une force impressionnante, il se sait capable de rivaliser avec les plus
fameux héros de saga même s’il n’est le fils de personne. Il ne lui manque que l’opportunité de prouver sa valeur…
Exilés au Burundi, Gaby et Ana, enfants métis franco-rwandais, voient leur quotidien joyeux bousculé par la guerre civile.
Alors que leur famille se déchire, le génocide des Tutsi au Rwanda voisin vient mettre un terme à leur innocence. D'ailleurs, déjà à
l'école, Gaby assiste à une bagarre entre un Tutsi et un Hutu, que rien ne semble pourtant séparer si ce n'est – d'après son père – la forme
de leur nez...
Mené par Marzena Sowa et Sylvain Savoia, l'adaptation du best-seller à résonance autobiographique de Gaël Faye – prix Goncourt des lycéens
2016 – qui a lui-même choisi les auteurs de Marzi parmi les nombreux projets présentés. Aussi magnifique que poignant.
Quand les masques tombent… Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L’enquête de police n’aboutira jamais. Des années plus tard, au début de l’été 2018, lorsqu’un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin d’imaginer qu’il va se retrouver plongé dans cette affaire. Que s’est-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier ?
Sur l’île de beauté l’histoire d’une famille unie pour le meilleur et pour le pire…
Depuis la mort du patriarche Ettore Bartoli, c’est son épouse Lisandra qui a repris les rênes de l’Hôtel Bleu Azur, un des fleurons de
l’hôtellerie corse. Epaulée par deux de ses quatre enfants, Giulia et Ange – ce dernier étant le successeur désigné pour reprendre un jour
le célèbre hôtel du flamboyant cap Corse – Lisandra n’a jamais manqué d’énergie pour faire prospérer l’ancienne petite auberge du grand-père
d’Ettore, jusqu’à obtenir, au fil des ans, sa quatrième étoile.
Mais le travail en famille est parfois paradoxalement un challenge plus difficile que les autres entreprises. Tout en essayant de laisser le
plus d’initiatives possible à ses enfants, respectant leurs idées de changement, d’amélioration, de modernisation des conditions
d’hébergement des clients, parfois même en allant jusqu’à donner raison à la jeunesse, Lisandra, qui a conscience de vieillir, n’est
pourtant pas prête à s’effacer.
Et puis, au-delà de l’intendance de l’hôtel et du domaine, et des difficultés du quotidien – de la gestion du personnel et des egos, à celle
de la clientèle exigeante voire capricieuse, en passant par les problématiques liées la récente crise sanitaire – il y a les tracas
personnels de tout un chacun. Giulia qui élève seule son fils de 10 ans Matteo, Ange qui est fiancé à Inès, la belle espagnole qui ne
s’intègre pas au clan très fermé des Bartoli, Lucca le frère aîné, jeune avocat brillant qui a tout pour être heureux, si ce n’est que sa
femme et lui n’arrivent pas à avoir l’enfant qui manque à leur bonheur… et que l’adoption n’est pas une option pour Lucca. Et enfin Orso, le
troisième fils Bartoli. Orso dont le tempérament borderline inquiète et mobilise la famille, Orso qu’il faut surveiller à chaque instant
comme le lait sur le feu…
Assaillie par les doutes aussi bien dans sa vie personnelle que professionnelle, la commissaire Maxime Tellier est en disponibilité depuis
plusieurs semaines quand un messager anonyme la met sur la piste d'une organisation qui s'en prend à des criminels relaxés par la justice.
N'ayant plus les moyens officiels de mener une enquête, elle fait appel au capitaine Brémont, expert en profilage, pour suivre la piste de
ces justiciers qui transforment les coupables en victimes.
En dressant le profil de ces vengeurs, Max s'interroge : l'homme qu'elle doit sauver est-il innocent ou coupable ?
2001. Les nuits parisiennes voient naître un nouveau monstre. Un serial killer s'en prend aux artistes, transformant chacune de ses scènes
de crime en œuvre mêlant esthétisme et barbarie. L'inspecteur Heckmann, flic vedette du moment, se retrouve en charge de cette très
médiatique affaire et se lance dans la traque. Mais bientôt il lui semble que tous ces crimes ne sont qu'un moyen pour le tueur de jouer
avec lui...
Avec ce roman policier, Antonin Varenne révèle une fois de plus son incroyable talent à nous entraîner dans une course infernale où ses
personnages doivent lutter contre leurs propres démons autant que contre le fracas du monde
Une enquête de Pénélope
Voici la cinquième enquête artistique et historique de Pénélope, la pétulante (quoiqu’inquiète) conservatrice de musée, et de Wandrille,
éternel pigiste qui n’arrive pas à se prendre au sérieux. En 1799, lors de l’expédition d’Egypte, Bonaparte aurait caché un objet destiné
lui permettre de régner sur la France. De nos jours, un cambriolage a lieu à Reims, dans le trésor des sacres des rois, faisant disparaître
un anneau égyptien portant le cartouche de Néfertiti qui avait été offert au musée par l’impératrice Eugénie. Pénélope, chargée des
collections de bijoux égyptiens au Louvre, est dépêchée de toute urgence sur le site archéologique des ermitages coptes de Baouit. Quel est
le lien secret qui unit les Bonaparte et les Bourbon, et dont la clé se trouverait encore au pays des Pharaons ?
Erudite et humoristique, cette Intrigue qui, comme les précédentes, nous fait apprendre mille détails de l’histoire de l’Art mêlés à des
aventures rocambolesques. Pénélope et Wandrille courent à la recherche de la clef (ou de la bague) de l’affaire, accompagnés de nouveaux
personnages tout aussi pittoresques, comme Diane, irrésistible blonde aux yeux verts qui veut épouser Wandrille, ou la présidente du musée
du Louvre, qui résiste à des manifestants ayant envahi le département des Antiquités égyptiennes, sans parler d’un médecin médiatique et
d’un escroc corse. Nous voici conduits, sur un rythme frénétique, de Paris à l’Egypte, en passant des hauteurs d’Ajacccio. Quel est donc le
secret du talisman égyptien de Bonaparte ?
Le soir du 9 novembre 1989, à Berlin-Est habituellement désert sitôt la nuit tombée, de petits groupes silencieux convergent vers les
postes-frontières. Tous ont entendu, sur l’unique chaîne de télévision, le porte-parole du Parti bredouiller ab sofort, « dès maintenant », à
la question d’un journaliste sur la date de l’ouverture du mur. Son invraisemblable réponse ne correspond pourtant à aucune décision du
Comité central, réuni pour trois jours sur fond de manifestations massives des Allemands de l’Est en faveur de la liberté de voyager.
De ce colossal cafouillage naît l’événement historique majeur que vivent, incrédules, les protagonistes de ce premier roman : Anna, une
jeune Française amoureuse de l’Allemagne, rêvant de retrouver Micha, naguère croisé à l’Est ; Micha lui-même, fils en rupture de ban d’un
hiérarque communiste, que hante sa tentative de fuite, quinze ans plus tôt ; le jeune cinéaste et sa mère, transfuges de l’Est, chez qui
Anna est hébergée à l’Ouest… Mais aussi les soldats désemparés d’un des postes-frontières, le lieutenant-colonel dont les appels à son
propre supérieur de la Stasi restent sans réponse, les membres du Parti furieux, et même l’informateur chargé de tenir à l’œil Micha.
Anna découvre la foule en marche vers les checkpoints en sortant d’un cinéma où elle est allée revoir Les Ailes du désir. Avec le sentiment
irréel que le film se poursuit, elle participe aux scènes de liesse qui déjà saluent les premiers citoyens de l’Est.
Prolongeant la magie, la romancière ajoute à la ronde de ses personnages celui de Cassiel, l’ange des larmes de Wim Wenders : seul capable
de survoler les lieux et de pénétrer dans la demeure de chacun, il est le spectateur complice et ému du formidable élan d’un peuple en route
vers son destin, et de ses retrouvailles avec les voisins de l’Ouest, dont il était coupé depuis si longtemps.
Trente ans après la chute du mur, Christine de Mazières nous rappelle, en incarnant au plus juste les acteurs de ces trois journées pendant
lesquelles l’histoire a basculé, les si belles espérances qu’elles ont soulevées.
Le maître de vos nuits blanches revient avec un nouveau collector : après Sans un adieu, voici un deuxième roman, inédit en France, écrit par un Harlan Coben de vingt-cinq ans à peine ! Une mystérieuse clinique qui découvre un traitement miracle contre le sida, un serial killer qui assassine sauvagement des patients gays, un scandale qui menace Washington... Sur fond de complot médico-politique, une intrigue tissée par un Harlan Coben diabolique à souhait.
« Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre. »
Sous la forme d’un conte, Amélie Nothomb raconte la vie de Patrick, son père, doux enfant angélique qui, jeune adulte, devra se confronter à
la mort.
Un magnifique hommage à la figure paternelle mais aussi à un héros de l’ombre, diplomate à la carrière hors norme.
" Existe-t-il encore un jardin secret
que nous ne livrions pas aux machines ? "
Partout, il y a la terreur.
Celle d'une jeune femme dans une chambre d'hôtel sordide, ventre loué à prix d'or pour couple en mal d'enfant, et qui s'évapore comme elle
était arrivée.
Partout, il y a la terreur.
Celle d'un corps mutilé qui gît au fond d'une fosse creusée dans la forêt.
Partout, il y a la terreur.
Celle d'un homme qui connaît le jour et l'heure de sa mort.
Et puis il y a une lettre, comme un manifeste, et qui annonce le pire.
S'engage alors, pour l'équipe du commandant Sharko, une sinistre course contre la montre.
C'était écrit : l'enfer ne fait que commencer.
Il avait rêvé d'un idéal, elle l'aimai... tout simplement.
Adolescents, Susan et Philip représentaient tout l'un pour l'autre. Avec l'optimisme de la jeunesse, ils s'étaient promis de s'aimer pour
toujours.
Mais la vie va les écarter l'un de l'autre comme deux étoiles soumises aux lois de la gravitation. Suzan affrontera la violence des ouragans
en Amérique centrale, tandis que Philip réussira à Manhattan. À l'exception de quelques rencontres furtives à l'aéroport de Newark, ils ne
sauront de leurs vies respectives que ce que disent les lettres qu'ils vont s'écrire pendant des années. Sans que jamais ne se brise le lien
qui les unit.
Philip avait promis à Susan qu'il serait toujours là s'il lui arrivait quelque chose. Il ne pouvait pas savoir que cette promesse allait
profondément bouleverser sa vie et que, pour l'honorer, il devrait ouvrir son cœur à l'inconnu.
Les dessins de la première et de la 4ème de couverture sont de Mylène Farmer
Au IXe siècle avant notre ère, Dieu ordonne au prophète Élie de quitter Israël. Son chemin le mène alors à Sarepta, une petite cité
phénicienne. Là, dans la ville assiégée par les Assyriens, Élie perdra tout, notamment la femme aimée, et sera pris dans un tourbillon
d'événements dramatiques qui le conduiront à affronter Dieu.
« Pourquoi Celui qui a créé le monde préfère-t-Il se servir de la tragédie pour écrire le livre du destin? demanda Élie.- Tu ne sais pas ce
que tu dis, rétorqua l'ange. Il n'y a pas de tragédie, il y a seulement l'inévitable. Tout a sa raison d'être c'est à toi de savoir
distinguer ce qui est passager de ce qui est définitif.- Qu'est-ce qui est passager? L'inévitable.- Et qu'est-ce qui est définitif? Les
leçons de l'inévitable. »
Se fondant sur un fragment de la Bible (1 Rois, 17 et 2 Rois, 2), Paulo Coelho développe les thèmes qui, depuis L'Alchimiste, font la force
de son oeuvre : le sens que chacun doit donner à sa vie, la persévérance avec laquelle il faut suivre sa Légende Personnelle, la nécessité
d'espérer, et de comprendre que la tragédie faisant irruption dans une existence n'est pas une punition, mais un défi pour l'homme qui doit
la dépasser...
Voici l'histoire secrète de Maria Callas, racontée par sa rivale la plus acharnée. Ayant survécu à la Diva, Carlotta Berlumi revient en
Italie de son exil argentin après des décennies. Plus personne ne se souvient d’elle, sauf Enzo, qui se rappelle avoir entendu ce nom de la
bouche de son grand-père. Il devient son confident.
Après toutes ces années, la vieille Carlotta, qui n’a rien perdu de son piquant ni de sa rage, n’en démord pas : elle chantait comme un
ange, le public l’adulait, et Callas est arrivée, l’a prise pour cible, lui a volé la vedette.
En brossant ce portrait en creux d’une Callas insoupçonnée, Schmitt livre un récit exquis, irrévérencieux, riche d’anecdotes savoureuses sur
le monde de l'opéra.
– Le dolmen dont tu m'as parlé, Johan, il est bien sur la route du petit pont ?
– À deux kilomètres après le petit pont, ne te trompe pas. Sur ta gauche, tu ne peux pas le manquer. Il est splendide, toutes ses pierres
sont encore debout.
– Ça date de quand, un dolmen ?
– Environ quatre mille ans.
– Donc des pierres pénétrées par les siècles. C'est parfait pour moi.
– Mais parfait pour quoi ?
– Et cela servait à quoi, ces dolmens ? demanda Adamsberg sans répondre.
– Ce sont des monuments funéraires. Des tombes, si tu préfères, faites de pierres dressées recouvertes par de grandes dalles. J'espère que
cela ne te gêne pas.
– En rien. C'est là que je vais aller m'allonger, en hauteur sur la dalle, sous le soleil.
– Et qu'est-ce que tu vas foutre là-dessus ?
– Je ne sais pas, Johan.
"Ton collègue blond est assez emmerdant mais je l'aime bien, et puis il est généreux. Il se pose des questions sans fond, il s'inquiète et
ça fait le bruit des vagues. Toi en revanche, tu fais le bruit du vent. Ça se voit à ta manière de marcher, tu suis ton souffle. Ton ami
blond voit une flaque. Il s'arrête, examine la chose et il la contourne, il prépare bien son affaire.
Toi, tu ne vois même pas cette flaque mais tu passes à côté sans le savoir, au flair. Tu piges ? T'es comme un magicien..."
Il a raison ce clochard, le commissaire Adamsberg est un véritable magicien. Trois nouvelles pour le prouver, trois enquêtes du commissaire,
à Paris, là où coule la Seine. Contient : Salut et liberté ; La nuit des brutes ; Cinq francs pièce.
Habiter trois villes différentes ? Posséder trois identités reconnues ? Aimer trois femmes intensément ? Avoir trois vies par semaine.
Pour tirer les fils de ce nouveau suspense qui mêle les thèmes de l’exil, la vengeance, la multiplicité d’une vie… l’unique Michel Bussi.
Mystère autour du cadavre d’un homme nommé Renaud Duval, retrouvé près du belvédère des Quatre Fils Aymon, au cœur des Ardennes. Accident,
suicide, assassinat… ? Stupéfaction de la capitaine Katel Marelle quand elle découvre que Renaud Duval s’appellerait également Hans Bernard
et Pierre Rousseau.
Trois hommes nés le même jour, dans trois villes différentes. Avec trois vies bien cloisonnées. Est-ce seulement possible ?
En parallèle de l’enquête menée par la capitaine, trois femmes qui ne se connaissent pas, Agnès, puis Vicky et Éléa, vont tenter de cerner
le parcours de l’homme qu’elles ont aimé, un homme qui enterre avec lui ses ombres et ses secrets. Mais pour Vicky et Éléa, il y a des
signes (une carte du Japon pour l’une, un jeu de piste pour l’autre) et la profonde intuition que, non, leur compagnon ne peut pas être mort
malgré tout ce qui prouve le contraire. Elles ne renonceront pas à leur quête de vérité même si elles sont en danger.
Même si deux hommes à la figure brûlée les suivent à la trace. Même s’ils sont prêts à tout et traquent tout ce qui a un lien avec Renaud
Duval. Et avec une certaine Milana
Lorsque les douaniers m'ont trouvé, tapi au fond d'un camion à la frontière française, j'avais douze ans et j'étais seul. Je n'arrêtais pas
de répéter :
"jemapèlblèzfortunéjesuicitoyendelarépubliquedefrancecélapurvérité".
Je ne savais pas que mon passeport était trafiqué, et en dehors de ces quelques mots, je ne parlais que le russe. Je ne pouvais pas
expliquer comment j'étais venu du Caucase jusqu'ici, dans le pays des droits de l'homme et de Charles Baudelaire.
Surtout, j'avais perdu Gloria. Gloria Bohème, qui s'était occupée de moi depuis que ma mère avait disparu. Avec elle, j'avais vécu libre,
malgré la guerre, malgré les frontières, malgré la misère et la peur. Elle me manquait terriblement, mais j'ai toujours gardé l'espoir de
retrouver cette femme au cœur immense, qui avait le don d'enchanter ma vie.
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